Lorsqu’il fallut se défaire de la féodalité tout le peuple se trouva derrière la bourgeoisie pour se défaire du roi et des seigneurs.
Mais la révolution française alla trop loin et la bourgeoisie, nouvellement régnante, prit peur. Elle devait faire SA révolution tout en combattant la notre. Elle résolut cette contradiction par la dictature (et donc l’abandon de ses belles phrases). Napoléon.
1848 l’histoire se répète : bourgeoisie et prolétariat (désormais ouvrier et urbain), se trouvent unis dans la volonté de dégager la monarchie restaurée. C’est en février. En juin les ouvriers dressent des barricades face au nouveau pouvoir bourgeois. Ils sont écrasés. La peur des « classes dangereuses » conduit le bourgeois à préférer de nouveau la dictature à la République. Napoléon. Le neveu.
Depuis il y a eu de Gaulle et sa Vème République, dans cette lignée bonapartiste.
Et c’est dans cet habit que Macron s’est glissé. Et malgré les ordonnances et l’état d’urgence, ce n’est pas encore la dictature. Mais le terrain est favorable.
Pour peu que le macronisme n’atteigne pas les objectifs fixés par la grande bourgeoisie, et si le peuple ne s’en mêle pas, nous pourrions retrouver une forme de bonapartisme encore plus brutale. Le personnel ne manque pas, qui endosserait cette « responsabilité ».
Les remous actuels dans l’armée ne sont pas à prendre à la légère, ni les intérêts de Dassault et Lagardère. Ni la guerre.
A partir du 12 septembre nous devons empêcher que les contradictions internes à la bourgeoisie soient résolues sur notre dos.