Nous avons pris un mauvais pli : distinguer notre « vie privée » de notre engagement social. Comme si ces deux catégories étaient étanches.
On se bagarre dans l’entreprise, dans le syndicat, et rentrés chez soi, on « profite ». Mais de quoi, si ce n’est de conditions créées par nos bagarres sociales.
Les valeurs, individualistes et en tant que telles politiquement « neutres », de la bourgeoisie (spécialement la petite) ont infusé dans notre classe. On a mis la politique (la vraie, celle qui sous – tend notre lutte, de classe) de côté. Il ne faut pas en parler, c’est réservé aux spécialistes. Ou alors tous les 5 ans, pour le grand carnaval… Et encore, il n’est pas rare de trouver un camarade muré dans le silence, gardant jalousement SON choix dans le secret de ses parties intimes.
La politique ce n’est pas le JE, c’est le NOUS.
Alors NOUS allons reprendre ce que nous avons laissé. Redire autour de nous qu’il n’y a pas de vie privée en dehors des rapports sociaux, que ces rapports déterminent nos consciences, et que cela s’appelle la politique.
Nos anciens ne disaient pas autre chose, qui plaçaient l’action de la CGT au-delà des querelles de parti, c’est-à-dire à un niveau supérieur de la politique.
A compter du 12 septembre nous mettrons la politique à notre menu.
Matin, midi et soir. A la maison, dans l’entreprise et dans la rue.
