Si Macron and Co se permettent de passer outre les formes établies (partis classiques, de droite et de « gauche », « dialogue social », et tout ce que deux siècles de lutte ont imposé pour formaliser et « adoucir » le combat de classe), c’est que, du point de vue des possédants, il y a urgence.
Les capitalistes de ce pays, liés à leurs voisins et alliés, se sont dotés d’une superstructure pour maximiser leur domination et leurs profits : l’Union Européenne.
Ce Conseil d’administration des capitalistes unis pour écraser le travail sur une plus large échelle, regarde la France avec méfiance. C’est historiquement le peuple à domestiquer en premier lieu.
La règle des 3%, guerre contre les salaires, est l’arme utilisée par nos patrons et leurs représentants pour justifier les « sacrifices » qu’ils nous imposent. Mais qu’on ne s’y trompe pas : nos gouvernants n’obéissent à Bruxelles que parce que Bruxelles devance leurs désirs.
L’Europe regarde la France comme le dernier bastion à conquérir. Vrai ou pas, comme jadis, nos voisins attendent de voir ce que nous ferons.
Le 12 septembre, il faudra, par notre détermination, donner du grain à moudre à nos voisins. Même si le temps des révolutions naissant à Paris pour infuser ailleurs semble passé, nous devons quand même jouer cette carte.