Avec le règne débutant de Macron il nous revient de caractériser la situation, laquelle, si nous la regardons bien, revêt de nombreux signes d’un règne finissant.
En effet, le règne Macron est le règne direct de la bourgeoisie, sans les habits illusoires de la pratique politicienne classique.
Les nouveaux députés LREM, issus de l’encadrement des entreprises, nous renseignent sur le « renouvellement » en marche : la politique de la France se fait à la corbeille et dans les bureaux du MEDEF.
Dès lors la tâche première qui est la nôtre en vue de la grève générale, consiste à accentuer l’entreprise de « renouvellement » en défaisant dans nos esprits les illusions politiques. L’Etat, la République, vus comme des intermédiaires agissant entre notre classe et la leur, sont désormais à juger pour ce qu’ils sont : des mirages.
Ce sont bien les capitalistes, nos patrons, qui sont aux commandes de L’Etat, considéré comme lieu d’encadrement général, ayant pour fonctions l’augmentation de la productivité et donc du taux de profit (ordonnances sur la destruction du code du travail), et la répression des révoltes qui vont s’ensuivre.
Avec un tel programme, appliqué à marche forcée, sans aucune considération pour les us et coutumes « démocratiques », doit disparaître l’illusion de tout « dialogue social », et l’idée même du « compromis ».
C’est conscients de cette forme de « renouvellement » au sommet que nous allons travailler à notre propre « renouvellement » à la base : lutte de classe directe, avec en face un ennemi clairement déterminé, lequel gère ses affaires via un petit comité qui n’a rien d’un « partenaire social »
Le 12 septembre c’est dans ce contexte que nous allons faire grève. Chacun doit prendre la mesure de la guerre en cours. Nous ne l’avons pas voulue. Mais nous devons vouloir nous défendre, nous unir, et construire,
DANS TOUTES LES ENTREPRISES, le mot d’ordre de la grève générale.
